Freelancer : definition, statut, activités…

« Freelancer ou freelance » est un terme anglo-saxon qui désigne un travailleur indépendant ou le fait de travailler pour soi. C’est ce qu’on appelle en France un professionnel qui crée son activité ou son entreprise qu’il gère comme il l’entend et gagne un revenu en louant ses compétences à divers clients avec lesquels il n’a aucune relation juridique ni affiliation. En comparaison, on peut qualifier les freelances de « legionnaires » de la prestation de services.

Les formes de l’activité indépendante

Tous les indépendants ne sont pas des freelances. Les patrons de sociétés, par exemple, qui dirigent des salariés, sont officiellement comptabilisés comme des travailleurs indépendants mais ne correspondent pas pour autant à la définition généralement admise du freelance qui, la plupart du temps, travaille seul ou en collaboration avec d’autres indépendants, même si rien ne l’empêche formellement d’employer d’autres personnes (un assistant, par exemple).

On peut être free-lance à temps plein ou combiner cette activité avec une autre activité professionnelle. Dans tous les cas, être freelance implique de disposer d’un statut professionnel, de payer des cotisations et de déclarer ses revenus.

Si l’on trouve des freelances dans pratiquement tous les secteurs de l’économie, ils sont particulièrement représentés parmi les métiers créatifs, probablement parce que cette nature indépendante convient aux industries à la recherche d’auteurs, de visions créatives à apporter à leur projets ou en renfort de leurs équipes, de façon plus ou moins ponctuelle.

Les typologies d’activités indépendantes sont, chez les créatifs, extrêmement nombreuses. Selon le métier, le secteur, le positionnement, les compétences ou les spécialisations, le quotidien professionnel d’un freelance sera bien souvent totalement différent de celui de son voisin. Il n’en reste pas moins que certaines bases s’appliquent à tous les professionnels indépendants, et c’est ce qu’il convient de bien appréhender avant toute chose.

Une double profession

Être indépendant, c’est pratiquer deux métiers à la fois. Celui de créatif, d’ingénieur, …bien sûr, pour lequel vous aurez été formé; mais aussi celui d’entrepreneur, de chef d’entreprise, que bien souvent vous aurez à apprendre sur le tas.

Dans chacun de ces deux métiers, il vous faudra être compétent et performant à un niveau professionnel. On peut être le meilleur photographe du pays, il n’en restera pas moins très difficile de s’en sortir en free-lance si l’on n’a aucune compétence en gestion de projets et de clients, en prospection, en négociation, en administratif…

Tout cela s’apprend, mais il faut le vouloir.

Il y a, à la base du statut de créatif indépendant, une dichotomie profonde qui rend la pratique particulièrement délicate: celle consistant à marier un profil par définition libre, imaginatif, rêveur, voire détaché des réalités matérielles, et la pratique éminemment prosaïque et matérialiste de la gestion d’une entreprise.

Ce grand écart, tous les créatifs ne sont ni capables ni désireux de s’y essayer.

Des responsabilités non limitées

À l’exception de ceux qui exercent sous forme de société, les indépendants sont, quel que soit leur statut, des Entreprises Individuelles (El). Cela signifie non seulement qu’un free-lance et son entreprise sont «

Un travailleur non salarié

Un freelance n’est pas un « salarié sans patron », c’est une entreprise sans salariés. Ici, le capitaine, c’est vous, et personne ne fera à votre place le travail que fait un patron pour ses employés. Il est donc primordial pour l’aspirant freelance de se défaire au plus vite de tous les réflexes du salarié qui constituent le plus gros de notre perception culturelle du monde professionnel, étant donné que le salariat y est la forme de travail la plus répandue. Parmi ces différences cruciales, les plus importantes sont probablement les suivantes.

– En freelance, pas de patron pour trouver des clients, faire tourner la boutique et se débrouiller pour vous payer un salaire constant en fin de mois. Pas de patron non plus pour vous conseiller, vous diriger, corriger vos erreurs avant qu’elles ne soient irréparables, ni pour les assumer à votre place lorsqu’elles ont des conséquences. Vous travaillez sans filet!

En freelance, vous n’êtes ni un employé ni un salarié, mais un entrepreneur. Votre client n’est ni un employeur ni un patron, mais un client. Cela veut dire que tout lien de subordination doit être exclu de vos rapports, au profit d’un lien de collaboration.

Cette notion-clé est souvent la plus difficile à comprendre pour ceux qui débutent en freelance. Bien sûr, c’est le client qui paye et, bien sûr, on travaille pour lui. Oui, c’est lui qui a le dernier mot sur le travail que vous lui livrez mais, à la différence d’un patron, ses attributions s’arrêtent là.

Le reste (vos tarifs, vos méthodes, vos horaires, vos vêtements…) ne regarde que vous. Les seuls comptes que vous avez à rendre à vos clients concernent la livraison du travail demandé, dans les temps et au tarif convenus. Rien d’autre.

– Puisque vous n’êtes pas salarié, vous ne touchez pas de salaire.

Exit, donc, tous les repères salariaux, généralement utilisés pour évaluer la rémunération du travail: Smic, grilles, salaires perçus par vos proches… Rien de tout cela ne sera pertinent dès lors que vous aurez à établir votre tarif. La raison principale est que, à la différence d’un employé, un free-lance assumera seul l’ensemble des coûts d’une entreprise (cotisations, frais de l’activité, gestion, démarches, etc.), sans profiter d’aucun des droits salariaux classiques (assurance chômage, congés payés, etc.), sans parler du fait que, en freelance, tous les jours travaillés ne sont pas rémunérés.

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